Beijing, Samedi 13
octobre 2007 – 北京,2007年10月13日 星期六
Beijing, Temple de Dongyuemiao, quartier
de Chaoyang - 朝阳区东岳庙
Beijing, Samedi 13
octobre 2007 – 北京,2007年10月13日 星期六
Beijing, Temple de Dongyuemiao, quartier
de Chaoyang - 朝阳区东岳庙
Et c'est ainsi que beaucoup de chinois vivent ....
Beijing, Marché Sihuan – 北京四环市场
Originaire du Hebei, une province limitrophe de Beijing, et établie à Beijing depuis dix ans, Madame Liu tient, avec son mari, une boutique de céréales sur le marché Sihuan - si l’on peut appeler « boutique » le réduit de 6m2, ouvert à tous les vents, dans lequel elle entasse sacs de riz, de farine, de graines de soja et de croquettes pour chiens et chats, bouteilles d’huile, paquets de nouilles et cageots d’oeufs. Son mari s’occupe surtout des livraisons aux restaurants (ils ont pu acheter une petite camionnette) et elle, de la vente. Une fois payé le loyer de la « boutique » de 2000 yuans par mois (le salaire moyen à Beijing est de 1500 yuans), ils disposent, à eux deux, d’un revenu mensuel qui varie entre 2000 et 3000 yuans. C'est loin d'être confortable, mais elle ne se plaint pas. D'autres sont beaucoup plus mal lotis. Ce qu'elle trouve dur c'est que, pour arriver à gagner ça, ils travaillent 7 jours sur 7, de 7h du matin à 7h du soir avec trois semaines seulement de repos par an pris pour aller passer la Fête du Printemps (le nouvel an chinois) en famille dans le Hebei. Leur fils de 8 ans vient tous les jours à la "boutique", après l’école. Et, en toute saison, il fait ses devoirs dehors sur un cageot retourné.
Beijing, Yangfang hutong – 北京羊方胡同
Note de la photographe : je jure que ce n’est pas moi qui l’ai mis là-haut, je ne faisais que passer.
Beijing, Dimanche 7 octobre 2007 – 北京, 2007年10月7日星期日
Les
premières bourrasques d'automne, les premières chutes de feuilles, il faut sortir les blousons... Un bon jour pour faire un petit tour à 798 Dashanzi Art District – 798
大山子艺术区
(voir mon article du 30 août 2007) pour voir quelques expos. D'autant plus que le DIAF 2007
–
当代艺术节
(Festival d'art contemporain) y bat son plein.
La première retrospective à Beijing de la création japonaise à partir des années
1990. Elle a été organisée pour commémorer le 35ème anniversaire de la normalisation des relations sino-japonaises.En trois expositions sont présentées les oeuvres de 34 artistes japonais contemporains dans les domaines de
l'architecture, des médias, de la mode, du design et de l'art contemporain.
Dans la série “Beautiful real world” (autour de l'art contemporain) c'est le dynamisme et un certain optimisme
que l'on remarque. Les standards de la beauté sont remis en question et l'idée de ce qu'est “la réalité” est ré-évaluée de façon ludique et avec un certain humour.
"Guidepost to the new space" sculpture de Kusama Yayoi
"Paramodelic graffitis" installation du groupe Paramodel
(le chemin de fer miniature de nos rêves)
Dans la série "I bless all the grandmothers of the future" (Je bénis toutes les grand-mères du futur)
"Yuka" photographie de Yanugi Miwa
"Yuka" détail
Une autre exposition, beaucoup moins optimiste mais captivante est l'installation, mêlant vidéo et scultpure, de l'artiste chinois Zhou Xiaohu - 周啸虎, "Crowd of
bystanders (une foule de badauds) - 围观 :
10 petits “tableaux” en céramique présentent 10 évènements ayant fait la une des média de ces dernières années. Au-dessus de chacun de ces tableaux, sur un écran vidéo, se déroule toute la scène, les personnages en céramique devenant animés.
Un homme condamné à la chaise électrique devant une foule de
spectateurs, le procès de Saddam Hussein dans une salle comble, un homme renversé par un camion à une heure de pointe, les tours du World Trade Center traversées par des avions... Ces scènes de violence, filmées crûment, en noir et blanc, sont fascinantes et nous les regardons encore et encore avec délectation. Zhou Xiaohu ne cherche-t’il
pas, en définitive, à démontrer que nous sommes tous d’affreux voyeurs ? Perturbant.
Chaise électrique
Procès de Saddam Hussein
Beijing, Samedi 6 octobre 2007 – 北京, 2007 年10月6日星期六
Le réparateur de vélos - 修车
A l'occasion, recolle aussi les semelles de chaussures
Bien que le parc automobile augmente à Beijing de façon vertigineuse (plus de 350 000 véhicules par an) et ait dépassé le nombre de 3 millions de véhicules, la « petite reine » n’en est pas pour le moins détrônée. Elle conserve ses adeptes, pour des raisons économiques ou pratiques, surtout. Mais il y a aussi ceux qui pédalent pour le plaisir. La notion de préférer, le vélo à l’auto, quand on le peut, pour protéger l’environnement commence tout juste à faire une entrée très timide sur les ondes et dans les esprits.
Quoiqu’il en soit, il en est un qui reste indispensable et omniprésent le long des rues de Beijing :
le réparateur de vélos.
Une caisse à outils bien garnie, une bassine d’eau pour détecter les fuites, une pompe, une petite carriole pour transporter le matériel, quelques connaissances en mécanique, ne pas avoir
peur de se graisser les doigts, une pancarte « 修车 » (réparation de vélos) que l’on accroche au-dessus de
l’emplacement choisi et autorisé (attention, il y a des règles) et voilà, on est un réparateur de vélo.
Et on ne chôme pas. Il y en a toujours un qui crève, qui a perdu une pédale, qui vient louer la pompe pour regonfler une roue, qui veut changer son couvre selle ou dont le vélo fait cling et
clang sans savoir d’où ça vient ... Et puis, avec les nouvelles modes, il y a les rollers, les planches à roulettes, les vélos électriques que l'on vous donne
quelquefois à réparer (sans parler des chaussures pour dépanner un fidèle client).
Et quand il y a une pause, il y a toujours des gens de passage pour faire un brin de
causette. Bref, un métier qui ne se perd pas.
Quant aux cyclistes, dont je suis, ils sont super heureux de les trouver partout sur leur chemin pour les tirer d’affaire en un tour de main, pour une bouchée de pain (mais comment font-ils pour vivre ?) et avec le sourire.
Beijing, Mercredi 3 octobre 2007
– 北京, 2007 年10月3日星期三
Deux tours de Pise à Beijing ?
Non. La sortie de terre des sections obliques du nouveau siège de CCTV – 中央电视台 (la Télévision Centrale de Chine) dont les travaux ont commencé en octobre 2004 et qui, une fois terminé, ressemblera à ceci.
Architectes : Rem Koolhaas et Ole Scheeren (Pays-Bas)
Maîtres d’oeuvre : Ove Arup & Partners (Londres)
Quelques chiffres :
Hauteur : 238 m
Surface au sol : 405 000 m2
Prix estimé : 600 million US$
La structure, qui prévoit une surface de travail pour plus de 10 000 personnes, regroupera l’administration, la programmation, les studios et la production de plus de 250 chaînes. Un deuxième bâtiment plus petit regroupera un hôtel, un théâtre et des espaces d’exposition.
Ce projet est un des premiers, parmi les 300 prévus, à être construits dans le nouveau quartier d’affaires à l’est de Beijing.
Le bâtiment est prévu pour être terminé à temps pour diffuser les Jeux
Olympiques 2008 et héberger les équipes de télévision étrangères.
Mais... déjà... on parle d’un retard possible, d’une fin des travaux en 2009... ceci dû à la complexité de l’architecture et aux problèmes techniques qui en découlent.
Mais les chinois, cela se voit tout le temps, savent mettre les bouchées double et travailler jour et nuit.
A suivre ...
Beijing, Mercredi 3 octobre
2007- 北京, 2007 年10月3日星期三
Vélos dodos : 自行车床
La sieste des portefaix –
骑三轮车的午睡
Beijing, Gongtixilu - 北京, 工体西路
Beijing, Lundi 1er octobre 2007- 北京2007 年10月1日星期一
La République Populaire de Chine a 58 ans – 中华人民共和国今天58 岁了
C’est aussi la fête du drapeau rouge aux cinq étoiles – 五星红旗
D’après la version officielle (la constitution), la couleur rouge du drapeau symbolise la révolution. La plus grosse des étoiles est le Parti Communiste qui protège de ses branches les quatre petites étoiles qui représentent le peuple. La couleur jaune est la lumière diffusée par le Parti communiste inondant le peuple chinois. En plus, ça tombe bien, les couleurs rouge et jaune sont, en Chine, des couleurs fastes.
D’après une version non-officielle les quatre étoiles
représenteraient, respectivement, les ouvriers, les paysans, la petite bourgeoisie et les capitalistes patriotes.
Il pavoise toutes les maisons et toutes les boutiques mais est à l’apogée
de sa gloire sur la place Tian An Men.
Beijing, Beichizi dajie - 北池子大街
Aujourd’hui,
des milliers de personnes, venues de la Chine entière, se sont rendues sur la Place Tian An Men.
Bains de foule
Le
«must des must » : se faire photographier devant le portrait de Mao
Depuis que, un certain jour de juin 1989, le portrait de Mao s’est retrouvé peinturluré, il est sous une vigilance constante les jours de grands
rassemblements populaires.
Un
grand portrait de Sun Yatsen, le fondateur de la République de Chine, après la chute de l’empire en 1911, trône sur la place face à celui de Mao. Il y a quelque années, avant la présidence de Hu
Jintao, il était toujours flanqué des portraits de Lénine, de Staline, de Marx et de Hengels. Le communisme a pris un petit coup dans l’aile. Il est vrai que l'on ne parle plus en Chine de
"communisme" mais de "socialisme aux spécificités chinoises".
Le
drapeau rouge aux cinq étoiles de la place Tian An Men : il est le roi. Celui qui, quotidiennement, se lève et se couche avec le soleil devant des centaines de personnes.
Le soir du 1er octobre, se sont des
milliers de personnes qui assistent à son coucher.
Pingyao, province du Shanxi -
山西平遥
du 18 au 22 septembre 2007 – 2007年9月18日至22日
TROISIEME PARTIE
(suite et fin des articles des 29 et 30 septembre)
Le Festival International de
la Photographie (PIP) –
平遥国际摄影展
Plus de 300 photographes en provenance de 47 pays et régions, ont participé à cette 7ème édition du PIP. Le thème du festival de cette année fut "Coopération et
gagnant-gagnant". Je n'ai pas remarqué en quoi les expositions que j'ai vues (je les ai toutes vues) étaient adaptées à ce thème, mais c'est un terme très en vogue dans la diplomatie
chinoise dont le but officiel est de "ne pas se faire d'ennemi".
Les chinois de toutes les ethnies et de toutes les classes sociales, ont été, au fil des expositions (beaucoup de photos superbes), présentés sur toutes les coutures par
leurs compatriotes de tous âges, du grand professionnel de la photo au gamin de l'école primaire. Les sujets abordés allaient du quotidien basique aux graves problèmes sociaux. Très
intéressant.
Parmi les pays étrangers qui exposaient : l'Inde, les Etats-Unis (National Geographic et des agences de presse). La France était représentée par l'agence Gamma et son exposition "40 ans de
Gamma" et par la galerie Vu.
Les expositions étaient réparties sur toute la ville. Comme elle est très petite (on en fait le tour à vélo en moins d'une heure en longeant les remparts), on a tout le temps pour faire du
tourisme et flâner en passant.
Les expositions se tenaient dans des ateliers (filatures, ateliers de mécanique et de tissage), le long des remparts et dans les temples. L'entrée des expositions était libre, si
bien que, parmi les visiteurs, il y avait beaucoup d'habitants de la ville ou de la région, paysans, ouvriers, enfants... Ambiance conviviale et bon enfant assurée...
Un peu de folklore pour l'inauguration
marche sur échasses - 高跷
les bateaux qui naviguent sur la terre - 旱船
la danse du lion - 狮子舞
Des affiches
"On peut se procurer des reproductions de photographies de
Xu Weiren pour 200 yuans - tirage limité - sur le site de l'exposition"
(200 yuans = 20 euros = un aller Beijing - Pingyao
en train en seconde classe -
les originaux côutaient 6000 yuans = 600 euros)
"Le Henan expose" affiche de l'association des photographes de la province
du Henan
Des photographes
Quelques vues des expositions
Dans la cour de la filature
Reportage sur un village de mineurs
Pingyao, province du Shanxi - 山西平遥
du 18 au 22 septembre 2007 – 2007年9月18日至22日
DEUXIEME PARTIE
(suite de l'article du 29 septembre 2007)
Tissu paysan traditionnel
Des gens – 老百姓
Les petits empereurs (les enfants uniques) - 小皇帝
Décidé !
les potes
le tireur de pousse fait une pause
les joueurs de tambour aussi
Prochain article : Pingyao (suite et fin) - le Festival International de la Photographie